Chair de peau | skin Quivers | 2014

Chair de peau | Skin quivers.
directed by TK.Kim
Dance Flavia Ghisalberti
music Phillipe Alioth
voice Alan McKerl

synopsis:

Pulses rippling beneath the epidermis. Triggered by a latent mind. No longer formed of history. You sleep. It is deeper, you have fallen from consciousness into a coma. By accident or illness you are now suspended from the external world and yet physically present within it. You can no longer connect with hot or cold, sun or rain, day or night, accepted or rejected, loved or unloved. You are an internalised flotation tank. Cocooned. What does it take to break free of that state? You are a chrysalis in reverse. In a vegetative state you will erode, decay. In this stillness of life you will expire. Will you have awareness of your exit?

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Avec « Chair de Peau », TK Kim nous entraîne dans une voyage à travers la vie, sa beauté, ses vicissitudes. Son premier tableau,  « Living on the Edge » (S.T.E.P. 1), nous mène à l’orée de de l’existence, quand cherche encore à être domptée la mécanique humaine dans ses moindres muscles et  jusqu’à ses plus petits os, dans toute la matérialité et la douleur du corps qui se déploie, encore endolori. Dur et touchante rencontre avec ce nouveau monde qu’est désormais le sien. Il y a dans l’interprétation Flavia Ghisalberti de cette (re)naissance tout l’arrachement de l’âme de ses limbes habituelles, prenant peu à peu conscience de ses limites, allant jusqu’à rappeler les anges déchus aux ailes égarées, se pulvérisant sur la surface de la terre. Mais c’est la vie qui finit par triompher dans toute sa grandeur, parfaitement régénérée dans sa chair comme sa lucidité.

Avec « Into the Void »(S.T.E.P. 2), TK Kim poursuit son chemin. L’être n’est plus seul, mais entouré de ses semblables, voire pourrait-on dire, de ses similaires. La beauté de l’ange,  personnelle et intime, laisse place à la fonctionnalité mécanique dans laquelle sait être placé l’individu dénaturé, à sa juste place dans les rouages d’une machine infernale au rythme toujours plus soutenu, l’un chassant l’autre, mais le tout chassant l’Un sous les pas cadencés d’un rythme programmé sous le coup de directives muettes, silencieuses, insidieuses, tournant dans un univers industriel, aseptisé, et même carcéral. L’être, lui, ne s’est cependant pas encore tout à fait abandonné, tant la révolte gronde déjà dans ses profondeurs, déchiré entre sa propre dignité, ses propres aspirations et la fonction lui ayant été assignée, où semblent s’entrechoquer souvenirs et émotions d’une vie passée mais pourtant bien présente.


« So Fall Life » (S.T.E.P. 3) est sans doute le nœud du drame d’une humanité partagée par cet être fantasmagorique exceptionnellement interprété par Flavia Ghisalberti, l’épilogue violent d’un chemin de croix (post-)moderne, face à la mort, physique et crainte. Où l’on croit percevoir derrière les rideaux et les ombres les cliquetis de quelques machines mises en branle par quelque ordonnateur zélé, volant à l’individu jusqu’à ses derniers instants, dans une fin dont le sens nous échappe, si celle-ci devait encore avoir un autre sens qu’une pure annihilation de l’esprit rebelle rongeant l’ensemble du cancer d’une forme de liberté. Le corps, lui, se bat pour sa survie dans d’ultimes spasmes, où se mêlent aussi bien l’érotisme de ses mouvements tantôt saccadés, tantôt lancinant et sa propre disparition, entre puissants instincts de vie et tortures mortifères. Rien ne confirme cependant le terme de cette lente et suave agonie, tant TK Kim, comme pour se prémunir elle-même de toute fin, nous laisse dans cette incertitude, relevant cependant plus de la fatalité que de l’espoir. Redouterait-elle, elle-même, l’heure de sa propre mort ?


On aurait pu s’attendre à un dernier tableau, un S.T.E.P. 4 fantôme, nous figurant après la mort de l’être son ultime renaissance passés épreuves et supplices. C’est avec ce goût d’inachevé que TK Kim nous permet cependant par cette absence de nous l’imaginer nous-même, de le créer, ce dernier volet, et apporter nous-même, en épilogue, le sens que chacun d’entre nous souhaite donner à la vie. Comme à sa propre existence. © R_Volcos   https://freakybeastwannasayhello.wordpress.com/

web_SKi quivers

A door closes but the light floods in. Source unknown. In this film TK Kim explores not only the movement of dancer Flavia Ghisalberti but continues to develop and extend her filmic language. The complexity of her images, abstractions within a figurative context, layers of colour, are possible developments of her work as a painter and photographer. Her poetry may have its inception in words but lends itself happily to the manipulated digital image. TK Kim attired in the mantle of post-production improviser. Her leitmotifs inform us of a possible trauma. Perhaps something personal within the filmmaker’s personal history or make up. Phillipe Alioth’s soundtrack hinting and guiding, supportive in it’s role, neither intrusive nor obstructive. Absorb and be washed by image and colour.

 

feedback:

-« From anguish and fear to metamorphosis in the locker room then a grudging acceptance of a changed/altered state of being beneath the quivering flesh… » feralc4t     https://feralc4t.wordpress.com/

 

-« Mon Dieu !!! C’ est un rêve !!! TK..vos oeuvres sont spectaculaires, fascinante, parfois dérangeante
vous forcer à regarder à l’intérieur et à regarder, je deviens un peu comme Alice au pays des merveilles avec vous
Merci encore »  chezliza                   https://chezliza.wordpress.com/

 

 

-« chair de peau step1 est assez fascinant, on oublie totalement le lieu et on est attiré par le mouvement.
ça fait remonter loin dans le temps en fait, qq chose qui est là depuis très longtemps, le mouvement de la danse et de la fascination qui attire dans une autre « dimension » que le lieu présent, on est extrait du lieu par la vision de la « transe », enfin, je me l’explique un peu comme ça. 🙂
une démonstration de l’origine du corps dans l’espace « humain », je cherhces des mots …
cette improbable danse en équilibre attaché au rythme de la musique … avec l’oeil spectateur et le corps fait « autre » et symbole du tout « chair », bon bref faut pas non plus essayer d’expliquer « l’étonnement » du spectateur 🙂 laissons agir juste l’émotion, ça dépasse l’intelect tout en l’englobant , peut être pas d’ailleurs, il n’y a qu’à voir les danses nuptiale du monde animale qui « subjugue » l’autre … ça doit être cela la magie 🙂
chouette moment … belle création. »      univerzoro http://ketchupblob.wordpress.com/

9 commentaires

    1. merci chezliza…. merci du fond du coeur… Quel compliment!!!!! Le rêve, c’est le lâcher prise, l’abandon de tout contrôle.. Dans cette lente perte de soi, il y a la douceur, la sensualité de l’être qui passe au premier plan… Bonne journée!!! Ici, le brouillard donne au paysage un aspect surréel… 🙂

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  1. TK..vos oeuvres sont spectaculaires, fascinante, parfois dérangeante
    vous forcer à regarder à l’intérieur et à regarder, je deviens un peu comme Alice au pays des merveilles avec vous
    Merci encore
    ps: excusez mon français ne est pas tout à fait parfaite
    🙂

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  2. Zoomanity
    DECEMBER 11, 2014 / DOUGSTUBER / EDIT
    Zoomanity

    Specks of cherry blossoms remain, six months after, crunched
    to microscopic, yet able to detect the soft November feet of
    knee-booted beauties. Washington’s engorged monument is
    Korean, six inches, but proud, laying-in to boot-skirt on the mall.
    Blushing blossoms accept the thumping as better than souls,
    more aesthetic than the spiked dens that welcome the kinky
    Dupont Circle crowd, you know, congressmen on the town with
    their page boys. We’re now “all -in,” bushwhacked into this
    winner-take-all culture with few winners, proud sinners, all-meat
    dinners. Unshaved Hispanics growl when the dealer hits two
    black jacks in a row. Cactus stand, not waving in the wind that
    tumbles weeds over mountains, that then ignite to torch homes
    of the “richies” who once had it made. Malibu, New Orleans,
    Florida in general: is there a pattern here? Gaia, perhaps our
    only god, has good aim, giving the haves ample opportunity to
    atone: few do. Perpetual human error peaks again now, as
    Christians preach morality, their U.S. leader tortures, slaughters,
    greedily spilling blood for oil, trading tomorrow for carbon-filled
    today, while children and nincompoops watch, jaws agape, because
    they didn’t see it coming. By nineteen-eighty-three it was evident,
    but still, twenty years into the fall, the one-two combo of religious
    propaganda and twisted “news” helped smooth over electoral fraud
    in time to put the slow crank on World War Three. Skip forward
    to November, back-peddle to the leaf pile, where larger color
    combinations lure Alexis and her playmate into unbridled bare-
    backed adventures. Cool air slows his sweat, but not before a drop
    jumps his nose. She thrusts to lick it out of the air, which is just
    the angle adjustment he needs to finish the act. Show this to the
    wonks, well-walled on cubicle row sixty-seven, and BASHA! your
    job is over. It’s that easy to escape the grind, but near impossible
    to be your own cowboy and feed the kids. This is when corporate
    can be your friend: just throw out all convictions, trade values
    for value-added do-dads that increase profits and productivity
    simultaneously and do not stress the details. No one minds if you
    are loading atomic weapons, making attack ads, fucking your
    “niece,” as long as the leaves rustle gently, lips quiver repeatedly,
    and voyeur neighbors get a hot glance, on an Indian Summers’ eve.

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  3. Je découvre ce soir ton film qui ressemble à tes écrits. Beaucoup de pulsions et d’ondes qui s’emparent du spectateur qui ne reste pas indifférent, l’esprit constamment en éveil. J’ai beaucoup aimé la première partie ou la vie, magnifiquement interprétée qu’on veut mettre sur les rails. Le fer qui a beaucoup de bienfait mais qui hélas brise notre humanité par le feu latent qui sommeille dans des bouteilles en arrière plan. Je découvre cette forme d’expression qui m’impressionne par sa profondeur et les idées qu’elle dégage. merci Kim. Bisous

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