poesie

Corps à corps ensevelis. Combien de morts, combien d’amour..?

Pour noyer le chagrin, je cours, je vole 

Déroutée à la croisée du crachin 

Sans vouloir échapper à l’averse, 

je folle

choisi une route un peu gauche, de traverse 

la passe aux armes contre des corps ensevelis

Des lits inconnus à présent vides, de beaux dormeurs au bois de sang, avides.

Je dépasse les lasses chasses à l’homme,

les bornes GPS et les limites de vitesse.

Excès. Arrêt. Amande. les yeux plissés , cernés, je sais que je devrais m’arrêter. En bord de route, en cours de rien.
Je sens ma décomposition, la déconfiture, comme une gelée mal prise, je m’écoule sur les côtés, glisse un peu plus en dehors du bocal. 

La putréfaction est tout ce qui constitue mon essence

Il ne suffirait pas d’un signe mais juste d’une étincelle pour que la poudre s’enflamme.

Infâme. Je suis une femme

Mais combien de morts encore, combien d’amour..?

viens on s’en fout, viens on y va…

viens on sen fout
Je me suis réveillée à cette heure où les premières franges sombres s’effritent de clair, où l’obscur devient pâle, frileux d’une sorte de nuage laiteux qui nous laisse à supposer que ça y’est, la nuit est en train de s’ébruiter  lentement.

Je me suis réveillée le cœur battant, avec cette langueur au bord des lèvres, cette langueur inexpliquée et inexplicable qui me chavire, parfois.
Je connais la connais bien,  cette attente, cette hors d’haleine, cet espoir fou- fou- fou, que quelque chose, que quelqu’un, que quoi que ce soit…

Ourler mes yeux encore clos. Frotter. Paupières vaseuses.
5h paris s’éveille..

Je n’ai pas essayé de prolonger. J’ai juste plongé. Ma main vers le sol, vers mon téléphone. Vieux réflexe ou manie de toquée. Qui sait. Peut être les deux.
C’est mal, je sais. Accroc. Dépendante. La glande argumentée par l’excuse de la pseudo recherche d’informations. De news.

5h du matin, l’éveil a bon dos.

Alors, en vrac, la tête encore entre les 2 mondes, je pas prête du tout, je sans armes ni artifices.

J’ouvre mes messages…

C’est là que tu as frappé, en plein dans le mille. La lame du sabre, de bas en haut, toi, technicien haute voltige, expert hara kiri, tu as tranché, pour que l’impact ne se referme pas, surtout pas, pour que mon sang s’écoule avec lenteur.

De bas en haut.
Du ventre vers le cœur .

L’âme.
Tout palpite.
Tout dégouline.

Je vaseuse, je les paupières salées et le coeur dans le talon d’achille, je l’artère battante, la chamade chamboulée, j’ai lu, d’un trait.
Cul sec.
Je suis la votre. J’ai bu vos vers comme les autres.
Cul sec.

Oui, dit comme ça ca peut prêter à confusion.

c’est moi la confuse, je ne relis pas. je referme.

Les yeux, le tel, internet et les volets de la maison bleue.

Et je me mets à vous écrire, à t’écrire, merde, “tu” ou “vous”? On se connait? Que vas tu penser de ces mots..? Surtout, ne pas aller trop loin, ne pas raconter n’importe quoi, merde, Kim, fais gaffe, cela prête à confusion. CUL SEC. T’es conne ou quoi?

Tu ou vous?
Je ne sais plus.

Je me mets donc à t’écrire, dans ma tête, ma pauvre caboche cabossé, pas réveillée ou si, peut être, bien trop réveillée, bien trop en ébullition, bien trop dans ma bulle…
Bref, je me mets à partir en vrille, je ne sais pas comment gérer, genre Epilepsie du verbe silencieux. Je tressaute dedans et plus je tressaute et plus j’écris, oubliant sur le champs les phrases nées du chaos.

Cette bataille est vaine, Pas une ligne restera. Mais la sensation, elle oui.
La sensation de chute.

Chut…

POE

yogared

© TK.KIM

 

Disséminée aux quatre vents du ciel…  J’écarte, esquive, ventricules aux aguets.

Peut-être.
Si tu savais…
Mon coeur.

Peut-être a-tu refermé le livre, las de clore les chapitres, les uns après les autres.

Ta page blanche sans l’angoisse du vide… Ma forêt, vierge de toute intrusion.

Ne plus vouloir coucher un seul mot.

J’ai choisi le chlore,  l’amer, le sel qui brûle les plaies non pensées, et cette île flottante au bord des déserts mouvants.

La vase n’est jamais loin du lagon.

En quête d’un quelconque souffle, pour apaiser la fièvre avant que le plomb ne vienne abattre les autres “elles”, comme un désordre juste avant la décadence,

tu danses, tu déploies, tu trembles, je m’envoie.

all rights reserved text & photo©TK.Kim

 

Des racines et des « Elle »…

web_luciole

© photo & text  by TK.KIM

 

Rêver ma vie, surtout ne pas vivre mes rêves.
Je ne souhaite pas d’autre réconfort que celui de l’attente. Refuser tout assouvissement de l’élan.
Je veux courir, m’épuiser à essayer, essouffler tous les ressources.
Gratter ma peau contre les branches, écorcher la forêt de mes pertes d’orientation.
Garder le désir, la soif, intacts.
Au fond de moi, les armes. Les arbres, Le brouillard.
Sinon, rien.
Je fuis toute possibilité d’approche.
De mon vivant, aucun rêve ne se réalisera.

Comme une antidote à celle que que je pourrai devenir.
Comme une antidote à celle que je ne supporterai pas.

Aimer cette réalité qui reste, cette réalité crue, basique collée à mes basques, aimer la perte, l’ennui, la nostalgie.

Aimer l’espoir,

Aimer non pas follement, mais folle.

Et les murmures ne cessaient d’amplifier…

  
Et les murmures ne cessaient d’amplifier.. 

J’aime résonner en vous.. 

Que cette discussion intérieure, que nos dialogues de sourds explosent dans nos veines et fassent battre nos cœurs affaiblis .. 

Je ne suis personne.. 

Ou suis-je vous..?

perhaps you are the sound of the unheard tree…

 

 

 

 

enlight1

 

I can hear you falling…

Does it mean you exist..?

je préfère tes non-entendus que des mal entendus.

Reste silencieux.

J’ai la sensation que tu es là…

 

 

going down for your love…

…Puisqu’il y a toutes ces questions d’existence, et d’existencialité..

Je plonge.

Avec toi.
Ce non-être, je le connais bien: j’y suis née…
TK.KIM n’existe pas si tu ne me suis pas…

Pour tout cela,

Pour bien plus

Pour pas encore

Mais pour ce presque là…

Je t’aime… ❤

peloton de laine

peloton de laine

tirer à bout et pourtant

ne pas savoir pour autant

si tu t’étires ou si tu mens…

 

Au delà des ondes…


tu vois, c’est comme ça.

J’efface, je rature, je cale.

Puis change de cap, je me concentre sur des petites étoiles, gribouille des éclairs… Pour retrouver son univers…

Je manque, puis m’écrase.

Putain de gravité.

Fermée à double live tours, des “i want to live, i want to live” plein les tympans, je me dis que tout cela n’a aucun sens car c’est lui qui leave…

 
La contre plongée…?

Ok, chiche, cessons de respirer… Il parait que l’art n’est qu’une question d’inspiration..? On fera encore plus encore… Expirons.

Jusqu’aux bas fonds.

juste une mise au point.

si vous lisez encore entre ces lignes, de l’auriculaire à l’index parcourez l’échine.

Attardez vous sur ma paume…

Entre vous et moi, de mon point G à votre point mort,

je cale.