
Ce n’était pas un rêve.
Il n’y avait pas de début, ni de fin. Pas d’avant, ni d’après. Rien. Rien d’autre que cet instant, unique. Fulgurant.
Ce n’était pas un rêve, il n’y avait que vous, parmi la foule défocalisée, juste vous, le seul, l’unique, vous tout droit au milieu du trouble environnant, vous et vos cheveux en bataille, vous et vos yeux fiévreux, vous.
Je vous ai déjà vu, le saviez-vous ..? Vos muscles fins et tendus, votre corps de grimpeur, vos mains agiles et chacune de vos veines. Je vous ai déjà vu, quelque part, nulle part ou partout, suspendu au dessus des gorges, celles du Verdon et d’autres encore, épris de liberté et d’adrénaline, suspendu à un fil, et à ces mots que nous n’osions prononcer..
Fiction.
Tellement con..? Non, laissons cette réflexion aux ignares, aux pauvres, à celles que la vie n’a pas épargnées.
Je les plains.
Ce n’était pas un rêve, je vous ai ressenti, réellement ressenti, plus vrai qu’un pincement au cœur ou qu’une morsure à l’âme, terriblement délicieux. Quand vous vous êtes rapproché, si lentement que je ne savais plus si vous glissiez vers moi ou si ce n’était qu’une illusion d’optique, quand vos yeux immenses se sont accrochés aux miens pour ne plus les quitter…
Je vous ai tressailli quand vos lèvres ont frôlé les miennes , sanguines, assoiffées, quand votre main s’est glissée dans la mienne, quand votre langue s’est glissée dans ma bouche , quand tout a glissé à l’intérieur de moi, quand je ne savais plus très bien , quand je ne savais plus du tout.
Alors cet instant, juste celui là, celui qui ne joue pas, celui plus vrai que nature, plus dense que dense… Ce n’était pas un rêve.
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