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viens on s’en fout, viens on y va…

viens on sen fout
Je me suis réveillée à cette heure où les premières franges sombres s’effritent de clair, où l’obscur devient pâle, frileux d’une sorte de nuage laiteux qui nous laisse à supposer que ça y’est, la nuit est en train de s’ébruiter  lentement.

Je me suis réveillée le cœur battant, avec cette langueur au bord des lèvres, cette langueur inexpliquée et inexplicable qui me chavire, parfois.
Je connais la connais bien,  cette attente, cette hors d’haleine, cet espoir fou- fou- fou, que quelque chose, que quelqu’un, que quoi que ce soit…

Ourler mes yeux encore clos. Frotter. Paupières vaseuses.
5h paris s’éveille..

Je n’ai pas essayé de prolonger. J’ai juste plongé. Ma main vers le sol, vers mon téléphone. Vieux réflexe ou manie de toquée. Qui sait. Peut être les deux.
C’est mal, je sais. Accroc. Dépendante. La glande argumentée par l’excuse de la pseudo recherche d’informations. De news.

5h du matin, l’éveil a bon dos.

Alors, en vrac, la tête encore entre les 2 mondes, je pas prête du tout, je sans armes ni artifices.

J’ouvre mes messages…

C’est là que tu as frappé, en plein dans le mille. La lame du sabre, de bas en haut, toi, technicien haute voltige, expert hara kiri, tu as tranché, pour que l’impact ne se referme pas, surtout pas, pour que mon sang s’écoule avec lenteur.

De bas en haut.
Du ventre vers le cœur .

L’âme.
Tout palpite.
Tout dégouline.

Je vaseuse, je les paupières salées et le coeur dans le talon d’achille, je l’artère battante, la chamade chamboulée, j’ai lu, d’un trait.
Cul sec.
Je suis la votre. J’ai bu vos vers comme les autres.
Cul sec.

Oui, dit comme ça ca peut prêter à confusion.

c’est moi la confuse, je ne relis pas. je referme.

Les yeux, le tel, internet et les volets de la maison bleue.

Et je me mets à vous écrire, à t’écrire, merde, “tu” ou “vous”? On se connait? Que vas tu penser de ces mots..? Surtout, ne pas aller trop loin, ne pas raconter n’importe quoi, merde, Kim, fais gaffe, cela prête à confusion. CUL SEC. T’es conne ou quoi?

Tu ou vous?
Je ne sais plus.

Je me mets donc à t’écrire, dans ma tête, ma pauvre caboche cabossé, pas réveillée ou si, peut être, bien trop réveillée, bien trop en ébullition, bien trop dans ma bulle…
Bref, je me mets à partir en vrille, je ne sais pas comment gérer, genre Epilepsie du verbe silencieux. Je tressaute dedans et plus je tressaute et plus j’écris, oubliant sur le champs les phrases nées du chaos.

Cette bataille est vaine, Pas une ligne restera. Mais la sensation, elle oui.
La sensation de chute.

Chut…

lunch time

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il y a parfois des Dons de soi
qui retournent
dans tous les sangs

des regards qui élève
ici, au milieu de son domaine

peindre à ses côtés

trouver la ligne

la magistrale et décisive première

qui va entrainer toutes les autres dans sa dérive

la chercher avec cette fébrilité au bord des tremblements

Puis me radoucir quand, indulgent il me dit un truc du genre

(j’ai un peu tout confondu, mon cerveau était alors dans un état de liquéfaction stupéfaite)

« go on.. please… that’s great.. because it’s you… »

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